Une photo, une histoire #4

Une photo, une histoire : le phare de Stoer Head en Ecosse.

Au nord de l’Ecosse, sous le gris cotonneux des nuages de juillet : l’océan, les falaises, le vent et le blanc de l’inamovible phare de Stoer Head.

Entre vert et gris, sans bleu à l’âme, le blanc du phare.

J’étais arrivé en milieu de matinée. Au bout d’une route, il se tenait là, impassible, au bout de la falaise. Blanc, à la colerette jaune et au chapeau vert sombre, le phare de Stoer Head est en accord couleur avec son environnement.

Après avoir garé Spartacus (je vous le présenterai dans un futur article) sur la zone de stationnement, je suis allé prendre un café à la caravane bleue tenue par une résidente locale.
Ainsi j’ai échangé quelques mots avec la tenancière puis un autre “visiteur” a remarqué mon accent français 😉 ce qui a donné lieu à quelques éclats de rires.

Avec le vent qui soufflait, j’ai préféré laissé Cumin (lui aussi vous sera présenté dans un prochain article) au chaud à l’intérieur de Spartacus. Je me suis équipé ensuite de ma polaire et de mon coupe vent. Enfin j’ai pris mon matériel photographique pour m’avancer sur le chemin avec mon envie de grands espaces dominant l’océan 😉

Goûter aux falaises rases et venteuses

Les falaises se sont laissées découvrir petit à petit. Au fur et à mesure que je m’éloignai du phare, cette sensation d’être seul au monde, gagnait en intensité.
Dans ma progression je pouvais admirer ces plantes cotonneuses balancées par le vent. C’étaient comme des longs cheveux blancs qui étaient tirés par les souffles d’Eole : un mouvement suivi en rythme et copié par chaque plante.

A chaque arrivée au sommet d’une colline, je découvrais un nouvel horizon. Régulièrement, je me retournais pour m’assurer de pouvoir toujours voir le phare. Ensuite je reprenais mon avancée et descendais le sentier qui m’amenait par la suite à un nouveau “sommet”.

Même si le temps passe inexorablement, parfois les moments de sérénité donnent l’illusion de le figer. C’était ce qui était en train de se passer dans cette matinée : une beauté du moment figée dans le cheminement. Pour les contemplatifs comme moi, ce sont des instants au goût de miel temporel.

C’est sur le chemin du retour que j’ai cherché à rendre justice à la beauté du lieu et de son gardien. Ainsi au sommet d’une falaise, j’ai pris le temps de travailler la prise de vue. J’étais au milieu des plantes cotonneuses et du vent océanique.

Voilà : tout était en place.

Une construction graphique adaptée

Outre les règles “classiques” qui participent à dynamiser la composition, J’ai choisi un angle de vue bien précis et assez proche du sol.
Ce choix n’est pas simplement intuitif : mon but avoué était de placer le phare juste en dessous de la ligne d’horizon.

La distance avec le phare est volontairement importante pour accentuer la sensation d’espace et l’isolement. La part terrestre est privilégiée par rapport à la part maritime mais c’est bien le ciel qui s’octroie la part du Lion.

A la jonction de ces trois parties se trouve le phare : un peu comme leur centre de gravité 🙂

Pour la technique :

  • Panoramique 1:2 haute résolution (55 millions de pixels),
  • 1/4000ème de seconde, ouverture f2.8, Iso 800

L’ouverture de l’objectif a été fixée sur une valeur contraire aux valeurs habituelles pour de la photo de paysage. En effet, ce choix de 2,8 a permis d’amener de la douceur aux nuages et aux plantes proches par la présence d’un flou contenu.

Cette photo est en vente sur la boutique en ligne

Photo histoire Ecosse Stoer – Photo histoire Ecosse Stoer

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